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vendredi 28 octobre 2016

Le biomethaniseur

La ferme de Grignon est l'une des premières fermes françaises à avoir expérimentée l'installation d'un biomethaniseur sur son domaine d'exploitation.

Vue du methaniseur avec ses deux ingénieurs designer
Alors voici en quelques mots son histoire.
Deux anciens élèves d'AgroParisTech se sont lancés ans le développement d'une start-up, au doux nom de Nénufar, qui propose un produit innovant dans le domaine du monde agricole : une unité de methanisation. Un système innovant par la bâche qui couvre la fosse à LISIER. Cette bâche parfaitement étanche permet de stocker le biogaz et limite aussi la diffusion des mauvaises odeurs. Le gaz est ensuite amené jusqu'aux bâtiments où il est utilisé pour produire de la chaleur par combustion. Cette énergie est directement utilisée par la laiterie de la ferme !

Quel est le principe de la methanisation ?
C'est un procédé de dégradation de la matière organique, ici le lisier, en absence d'oxygène (il se produit alors des réactions de fermentation anaérobie). Différentes bactéries ont un métabolisme leur permettant de réaliser cette réaction chimique produisant principalement du méthane (un gaz de formule CH4). A partir de celui-ci, on peut produire de l'électricité en se servant du gaz comme combustible carburant de cogénérateur, ou en chaleur valorisable dans la ferme directement (notamment les bâtiments d'élevages, les serres, laiteries).

L’énergie électrique et thermique produites à partir de biogaz sont des sources d'énergies renouvelables et non polluantes qui présentent de nombreux avantages : des avantages environnementaux comme la diminution des émissions de méthane, un gaz à effet de serre important ; mais aussi des avantages économiques. En valorisant ce coproduit l'agriculteur diversifie son activité et peu rendre son exploitation autonome en terme d'énergie. 

Le lisier ?
Le lisier correspond aux déjections animales (les urines et les excréments), le lisier est à dominante liquide. A ne pas confondre avec le fumier qui correspond au mélange des déjections et de la litières des animaux (la paille des étables). Le lisier peut être épandu de manière raisonnée dans les champs pour les fertiliser, c'est un engrais organique.

Les données clés:
*Date d'installation : 7 juillet 2014
*Investissement pour l'installation d'un système Nénufar : entre 50 000 et 100 000€ suivant la taille de la fosse contre près de 300 000€ pour une unité plus classique.
*Economie annuelle de consommation de combustibles : 10 000€ 
De nombreuses entreprises tournées vers la biomethanisation voient le jour en France,  ce secteur est très prometteur pour la réduction de la pollution agricole et le développement de voies énergétiques alternatives à l'utilisation des combustibles fossiles.

Les expérimentations à la ferme

La ferme de Grignon est une ferme expérimentale et à ce titre, il convient de vous présenter son fonctionnement .

Quels types d'expériences sont menées sur la ferme ?

En collaboration avec des entreprises privées de nutrition animale, des entreprises de traitements de l'eau ou des semenciers, Pierre-Henri élabore des rations alimentaires spécifiques pour les vaches ou une qualité d'eau particulière. Toutes les caractéristiques des rations (comme la matière sèche, le taux protéique, la quantité de minéraux) ou de l'eau (plus ou moins concentrée en sel par exemple) sont parfaitement connues.

Les vaches reçoivent ensuite ces nouvelles rations. Elles sont séparées en plus petits lots pour faciliter le contrôle.

Comment sont pratiquées les analyses ?

Toutes les deux semaines, Pierre-Henri prélève de manière aléatoire les différents composants de la ration : le foin de luzerne, l'ensilage de maïs, le maïs épis, la pulpe de betterave, l'orge. Ces échantillons sont pesés à l'état humide, puis ils sont placés pendant 36 à 48h dans une étuve à 80°C. L'eau s'évapore des aliments et on peut déterminer après une nouvelle pesée le pourcentage de matière sèche de chaque ingrédient. Ce taux est indispensable à connaître pour la réalisation de ration alimentaires satisfaisant les besoins de vaches en fonction des valeurs nutritionnelles des aliments. Ainsi, Pierre-Henri ajuste sa ration en travaillant sur son système d'unité d'alimentation.

Pendant la traite, les lundi et mardi, les vachers récupèrent un échantillon du lait de chaque vache qui est analysé au labo. On y mesure les taux butyreux (pour l'énergie) et protéique (pour l'apport en azote), la quantité de Calcium, de Phosphore. On contrôle alors l'état nutritionnel des vaches.

A la fin d'une période d'expérimentation, Pierre-Henri analyse toutes les données recueillies et rédige un rapport de son expérience en utilisant les statistiques, ses connaissances d'Ingénieur AgroParisTech entre autres !

Pour quoi faire ?

Ces expériences sont indispensables pour faire évoluer la qualité de la nutrition animale, son bien-être et la production. On teste in vivo les recommandations des différents groupes, on cherche à optimiser les résultats tout en comprenant les processus biologiques qui les contrôlent.

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Coucou vous deux ! Prêts pour faire avancer la science ?

L'équipe

Mégane Grondin



Connue de tous pour sa passion inconditionnée pour les vaches, Juliette l'écoute au doigt et à l'œil. Faites attention, avec ses demoiselles, Mégane sait se faire respecter à coup de bisous...

Respo Education ;)


Elisa Landais



Beaucoup d'amour à donner à sa nouvelle protégée, Elisa veille sur elle !

Respo veille ;)


Noémie Le Gall



La patience n'est pas son fort, mais elle se donne à fond pour faire connaître et aimer ses deux tachées préférées !

Respo design

Faustine Tesnière



Malgré son caractère de duchesse, elle n'a pas peur de se salir les mains quand il s'agit de ses protégées! 

Respo calins ;)


Adèle Bommier



Encore anxieuse à l'idée de tenir 600kg à bout de bras, Adèle admire sa belle vache...

Respo Brosses ;)



Bienvenue à tous

Chers lecteurs,
Chères lectrices,

Vous qui êtes passionnés, par les vaches, le salon de l'agriculture ou toute autre passion qui s'attache de près ou de loin à la nôtre, nous vous souhaitons la bienvenue !

En naviguant sur notre blog, vous trouverez de nombreuses informations sur notre établissement, notre formation, la ferme de Grignon mais surtout sur nos vaches, celles que nous serons fières de vous présenter pendant le concours... Découvrez ici leur rythme de vie, leurs particularités, leurs spécificités !

Vous pourrez bientôt vous attendrir devant leurs jolies têtes et caresser leurs douces robes, mais nous avons déjà l'honneur de vous annoncer que la "1443" ou plus passionnément et entre nous appelée Juliette, concourra pour représenter les étudiants de l'AgroParisTech au Trophée National des Lycées Agricoles 2017. Elle sera aidée par J'Espère (ou "1451"), la fille de la candidate du trophée 2016.
De belles lignées, de belles vaches à rencontrer d'abord sur ce blog et ensuite pendant le Salon du 1er au 5 mars 2017, des moments pour partager nos passions !

Nous vous attendons nombreux !

Agriculturellement et Passionnément,
L'équipe AgroParisTech pleine d'ambitions.